Ces campagnards solitaires du XVIIIe siècle connaissaient, d’ailleurs, d’autres plaisirs que la lecture des auteurs anciens : en Périgord, le moindre événement leur était prétexte à réjouissance : au manoir bourgeois de Saint-Germain-du-Salembre, on recevait les voisins plusieurs fois par an ; comme ils invitaient à leur tour, il s’ensuivait deux ou trois réunions par mois. Il mourut 10 mois après le meurtre de César, l'an 43 av. J.-C. Omelette à la Fermière. Un maître des cérémonies survient et lui objecte son gilet à revers ; - l’Anglais boutonne son habit : - « Cela même ne suffira pas, monsieur, fait le gentilhomme, vous avez un chapeau rond ; » - l’Anglais aplatit son feutre et le place sous son bras. » Beaucoup plus près de nous encore, et jusque sous le second Empire, il était du meilleur ton, en certaines de nos provinces, lorsqu’on offrait un grand dîner, de présenter le saladier à l’invitée qu’on désirait particulièrement distinguer, pour qu’elle « retournât » la salade : la dame remerciait, confuse de tant d’honneur, retirait ses bracelets et ses bagues et plongeait ses bras blancs dans la verdure huileuse qu’elle triturait délicatement
Raphaël Baccio, son fils, travaillait la cire, la terre, le marbre et le bronze. N’arrêtez pas votre vigne avant qu’elle ait fleuri, avant même que son fruit soit noué, vous l’exposeriez trop au danger de la coulure. On n’arrête point la vigne, on ne l’ébourgeonne point, on ne l’effeuille point en Sicile, en Italie, en Espagne, ni même en Provence, en Languedoc, en Guienne, en Angoumois, ni sur la côte du Rhône : et le raisin n’y acquiert pas moins le volume et le degré de maturité qui conviennent pour la perfection de ce fruit : c’est que la chaleur du soleil y supplée dans ces contrées. Ce n’est pas tout, les bourgeons encore verts qui ne sont pas aoûtés ne mûriront point ; ceux qui commencent à l’être cesseront de profiter ; et les boutons n’ayant point reçu, de la part des feuilles, leur complément de végétation, ou avorteront l’année suivante, ou s’ils font éclore des grappes, elles couleront. S’ils étoient encore attachés aux ceps, ils seroient un obstacle continuel à l’exécution du travail ; l’ouvrier perdroit son temps et ne trouveroit à s’en dédommager, qu’en faisant une mauvaise besogne. Les terres un peu compactes veulent être remuées plus profondément que les terres sèches et pierreuses ; vers le bas des pentes où les racines sont beaucoup plus enterrées qu’on ne le désireroit, il faut pénétrer plus avant que sur les crêtes où les racines resteroient à nu, si on ne modifioit ce travail avec intelligence
Il en résulte un aspect peu appétissant lorsque le mets est servi sur l’assiette du convive. Il est, il est… On voit ses feuilles pâlir et s’incliner, la croissance du raisin s’arrêter ; on attribue le mal dont elle est atteinte à de mauvais vents qui n’ont pas soufflé ; à des insectes qui n’ont pas paru ; à la privation des engrais dont elle n’avoit pas besoin : le cultivateur s’alarme, voit la cause de ce mal par-tout où elle n’est pas ; car le plus souvent il est l’effet d’un labour donné mal-à-propos, ou en temps inopportun. « En trois minutes, mes 220 grammes de truffes avaient trouvé preneur », clame ce fidèle trufficulteur depuis 12 ans, qui conte avec passion les moments forts de quelques marchés jarnacais, à l’Hôtel Renard, à la salle des Foudres, à la salle polyvalente, à l’Espace Ferry, rappelant la vente d’un de ses plus beaux spécimens pesant près d’un kilo. Les racines de la partie inférieure plongent et pénètrent plus avant en terre ; le fer du laboureur ne peut les atteindre, mais elles contribuent beaucoup moins que les premières la nutrition de la plante parce que celles-ci sont frappées par la lumière et qu’elles trouvent à leur portée les substances alimentaires que l’air dépose à la surface de la terre
Enfin, dans les mêmes vues et pour donner de l’air au fruit, il opère sur les feuilles, vers la fin de l’été, un troisième retranchement qu’on appelle épamprer. ’extrémité du bourgeon, pour forcer la sève de refluer vers la grappe. Elle reflue en effet, mais c’est pour s’échapper par tous les yeux inférieurs, et donner naissance à une foule de brindilles, de faux bourgeons et de branches chiffonnes que bientôt après le vigneron retranche, de crainte que tous ces rejettons ne vivent encore eux-mêmes aux dépens de la grappe : c’est ce qu’on nomme ébourgeonner. Il faut donc mettre beaucoup de prudence en effeuillant, commencer par peu, aller toujours en augmentant et s’arrêter, dès que l’on s’aperçoit que la pellicule du raisin commence à se rider et le grain à se ramollir : cet indice est certain. S’il en étoit autrement, les plants les plus petits ou les plus vieux, les foibles cépages, les races les plus délicates gagneroient, dans les terres les plus arides, à supporter ces diverses façons : cependant l’on sait, par expérience, qu’ils n’y survivroient pas long-tems. Une vigne non labourée n’est qu’une chétive plantation forestière ; les lichens et les mousses ne tardent pas à couvrir ses tiges qui, dès-lors, ne donnent plus que des rameaux frêles, des feuilles étroites et minces
Raphaël Baccio, son fils, travaillait la cire, la terre, le marbre et le bronze. N’arrêtez pas votre vigne avant qu’elle ait fleuri, avant même que son fruit soit noué, vous l’exposeriez trop au danger de la coulure. On n’arrête point la vigne, on ne l’ébourgeonne point, on ne l’effeuille point en Sicile, en Italie, en Espagne, ni même en Provence, en Languedoc, en Guienne, en Angoumois, ni sur la côte du Rhône : et le raisin n’y acquiert pas moins le volume et le degré de maturité qui conviennent pour la perfection de ce fruit : c’est que la chaleur du soleil y supplée dans ces contrées. Ce n’est pas tout, les bourgeons encore verts qui ne sont pas aoûtés ne mûriront point ; ceux qui commencent à l’être cesseront de profiter ; et les boutons n’ayant point reçu, de la part des feuilles, leur complément de végétation, ou avorteront l’année suivante, ou s’ils font éclore des grappes, elles couleront. S’ils étoient encore attachés aux ceps, ils seroient un obstacle continuel à l’exécution du travail ; l’ouvrier perdroit son temps et ne trouveroit à s’en dédommager, qu’en faisant une mauvaise besogne. Les terres un peu compactes veulent être remuées plus profondément que les terres sèches et pierreuses ; vers le bas des pentes où les racines sont beaucoup plus enterrées qu’on ne le désireroit, il faut pénétrer plus avant que sur les crêtes où les racines resteroient à nu, si on ne modifioit ce travail avec intelligence
Il en résulte un aspect peu appétissant lorsque le mets est servi sur l’assiette du convive. Il est, il est… On voit ses feuilles pâlir et s’incliner, la croissance du raisin s’arrêter ; on attribue le mal dont elle est atteinte à de mauvais vents qui n’ont pas soufflé ; à des insectes qui n’ont pas paru ; à la privation des engrais dont elle n’avoit pas besoin : le cultivateur s’alarme, voit la cause de ce mal par-tout où elle n’est pas ; car le plus souvent il est l’effet d’un labour donné mal-à-propos, ou en temps inopportun. « En trois minutes, mes 220 grammes de truffes avaient trouvé preneur », clame ce fidèle trufficulteur depuis 12 ans, qui conte avec passion les moments forts de quelques marchés jarnacais, à l’Hôtel Renard, à la salle des Foudres, à la salle polyvalente, à l’Espace Ferry, rappelant la vente d’un de ses plus beaux spécimens pesant près d’un kilo. Les racines de la partie inférieure plongent et pénètrent plus avant en terre ; le fer du laboureur ne peut les atteindre, mais elles contribuent beaucoup moins que les premières la nutrition de la plante parce que celles-ci sont frappées par la lumière et qu’elles trouvent à leur portée les substances alimentaires que l’air dépose à la surface de la terre
Enfin, dans les mêmes vues et pour donner de l’air au fruit, il opère sur les feuilles, vers la fin de l’été, un troisième retranchement qu’on appelle épamprer. ’extrémité du bourgeon, pour forcer la sève de refluer vers la grappe. Elle reflue en effet, mais c’est pour s’échapper par tous les yeux inférieurs, et donner naissance à une foule de brindilles, de faux bourgeons et de branches chiffonnes que bientôt après le vigneron retranche, de crainte que tous ces rejettons ne vivent encore eux-mêmes aux dépens de la grappe : c’est ce qu’on nomme ébourgeonner. Il faut donc mettre beaucoup de prudence en effeuillant, commencer par peu, aller toujours en augmentant et s’arrêter, dès que l’on s’aperçoit que la pellicule du raisin commence à se rider et le grain à se ramollir : cet indice est certain. S’il en étoit autrement, les plants les plus petits ou les plus vieux, les foibles cépages, les races les plus délicates gagneroient, dans les terres les plus arides, à supporter ces diverses façons : cependant l’on sait, par expérience, qu’ils n’y survivroient pas long-tems. Une vigne non labourée n’est qu’une chétive plantation forestière ; les lichens et les mousses ne tardent pas à couvrir ses tiges qui, dès-lors, ne donnent plus que des rameaux frêles, des feuilles étroites et minces