Quelque chose d’important est arrivé à Susquesus où Sans-Traces, comme on l’appelait alors, il y a environ quatre-vingt-treize hivers ; c’est là ce que j’ai pu recueillir des discours des chefs, mais rien de plus. Son frère, atteint d’une maladie nervoso-mentale, avait essayé de se brûler la cervelle et n’avait réussi qu’à se faire une blessure au front; quant à lui, il me semble que la sinistre fée de la mélancolie lui avait soufflé sur la cervelle, il était si triste, parfois si lugubre, si effarouché, on avait tant de peine à l’apprivoiser, ses conceptions étaient si étranges dans le terrible que j’ai toujours cru que la prédominance nerveuse était, chez lui, trop considérable. Le mycélium se développera et fructifiera partout où il rencontrera dans le sol des conditions propices. Le libre accès de l’air et de la lumière est en effet une des conditions les plus indispensables de succès. Chacune est un petit alambic fonctionnant dans des conditions qui ne rappellent en rien celles de ses voisines. Les habitants des Landes, étant dans la nécessité de traverser des sables et des marais, sont presque toujours montés sur des échasses
Mais c’est sous Mineptra, comment comptes-tu t’y prendre pour parvenir jusque-là ? Avant que de passer aux expériences faites sur les vers, nous envisagerons les maladies vermineuses relativement à leurs traitement, sous trois aspects ; ces maladies sont en effet ou essentielles, ou symptomatiques, ou compliquées, les maladies essentiellement vermineuses, sont celles dans lesquelles la présence des vers constitue essentiellement la maladie ; ainsi les œstres renfermés dans les sinus frontaux des moutons, formeront une maladie essenteellement vermineuse ; les convulsions et les vertiges, auxquels les œstres donnent lieu, ne sont que des accidens ou des symptômes de la maladie ; ôtez ou détruisez les vers, ces accidens cesseront, et l’animal sera rétabli ; il en sera de même de ceux enfermés dans les pustules du roux-vieux, sous les cornes des bœufs, dans les sabots, la fourchette & autres ulcères extérieurs. Par maladies vermineuses compliquées, nous entendons celles qui présentent à l’Artiste trois indications à remplir ; la première, celle des vers à détruire ; la seconde, celle des solides à rétablir & des humeurs à corriger ; & la troisième, la cicatrisation des ulcères que ces vers ont formés dans l’estomac ou les intestins. Le premier cheval qui a été tué étoit âgé de dix-huit ans, extrêmement maigre, quoique buvant & mangeant bien ; mais très-foible & hors d’état de servir ; l’intérieur de l’estomac de cet animal étoit couvert d’œstres ; ce viscère a été dépecé en plusieurs morceaux d’un pouce, à un pouce & demi en tout sens, & chacun de ces morceaux portoit cinq à six œstres ; ce même cheval avoit aussi beaucoup de strongles dans les intestins grêles ; ces insectes, ainsi que les précédens, étoient très-vivans & très-vigoureux
Désosser entièrement la selle par en dessous, de façon à laisser l’épiderme intact ; assaisonner l’intérieur ; placer au milieu un beau foie gras, clouté de truffes et mariné au vin de Marsala. Mouiller à couvert avec du fonds provenant d’une noix de veau braisée ; ajouter le Marsala qui a servi pour mariner le foie gras. Entourer de tout petits fonds d’artichauts garnis en dôme de purée de foie gras additionnée d’un tiers de sauce Allemande réduite ; compléter par 4 petits détails de truffe levés à la cuiller cannelée et incrustés à moitié dans la purée de chaque fond d’artichaut. Tapisser le fond et les parois du moule d’une couche de godiveau à la ciboulette ; mettre le moule un instant au four pour solidifier la farce ; garnir l’intérieur d’un ragoût de : ris d’agneau braisés et champignons, lié d’une sauce Allemande serrée Recouvrir cette garniture d’une couche de godiveau ; fermer le moule avec une abaisse de pâte bien soudée sur les bords ; dorer et cuire au four de bonne chaleur moyenne pendant trois quarts d’heure environ. Au moment de servir, renverser le Pâté sur un plat rond ; entourer la base d’une couronne de beaux ris d’agneau braisés et glacés
Les choses étant ainsi, il est bon que je fasse connaître ces demoiselles. Tous ces indices seraient insuffisans pour opérer une récolte régulière et complète ; mais ils fournissent trop souvent aux maraudeurs les moyens de se livrer à une cueillette furtive « et de produire beaucoup de dégâts ». La science n’a pas eu seulement à se préoccuper des mérites de cette grande famille de végétaux rudimentaires, elle a dû rechercher avec plus de sollicitude encore quels étaient les dangers qu’elle nous faisait courir, les pièges qu’elle nous tendait, les moyens les plus propres à nous défendre contre elle. Nous avons reconnu, et de son côté M. Boussingault fils a démontré, qu’elle diminuait au contraire, et que, pour avoir les fromages les plus gras, il fallait non pas activer la végétation de ces mucédinées, mais prendre le lait le plus butyreux, celui que fournissent les chèvres et les brebis nourries en liberté. Pendant cette phase de son développement végétal, il triple ou quadruple de volume, atteignant un poids qui pour les truffes noires varie entre 20 et 200 grammes et atteint quelquefois 700. Les végétaux phanérogames ne nous offrent pas d’exemples de ces sortes d’existences indépendantes, et on serait disposé au premier abord à voir là une sorte d’anomalie
Mais c’est sous Mineptra, comment comptes-tu t’y prendre pour parvenir jusque-là ? Avant que de passer aux expériences faites sur les vers, nous envisagerons les maladies vermineuses relativement à leurs traitement, sous trois aspects ; ces maladies sont en effet ou essentielles, ou symptomatiques, ou compliquées, les maladies essentiellement vermineuses, sont celles dans lesquelles la présence des vers constitue essentiellement la maladie ; ainsi les œstres renfermés dans les sinus frontaux des moutons, formeront une maladie essenteellement vermineuse ; les convulsions et les vertiges, auxquels les œstres donnent lieu, ne sont que des accidens ou des symptômes de la maladie ; ôtez ou détruisez les vers, ces accidens cesseront, et l’animal sera rétabli ; il en sera de même de ceux enfermés dans les pustules du roux-vieux, sous les cornes des bœufs, dans les sabots, la fourchette & autres ulcères extérieurs. Par maladies vermineuses compliquées, nous entendons celles qui présentent à l’Artiste trois indications à remplir ; la première, celle des vers à détruire ; la seconde, celle des solides à rétablir & des humeurs à corriger ; & la troisième, la cicatrisation des ulcères que ces vers ont formés dans l’estomac ou les intestins. Le premier cheval qui a été tué étoit âgé de dix-huit ans, extrêmement maigre, quoique buvant & mangeant bien ; mais très-foible & hors d’état de servir ; l’intérieur de l’estomac de cet animal étoit couvert d’œstres ; ce viscère a été dépecé en plusieurs morceaux d’un pouce, à un pouce & demi en tout sens, & chacun de ces morceaux portoit cinq à six œstres ; ce même cheval avoit aussi beaucoup de strongles dans les intestins grêles ; ces insectes, ainsi que les précédens, étoient très-vivans & très-vigoureux
Désosser entièrement la selle par en dessous, de façon à laisser l’épiderme intact ; assaisonner l’intérieur ; placer au milieu un beau foie gras, clouté de truffes et mariné au vin de Marsala. Mouiller à couvert avec du fonds provenant d’une noix de veau braisée ; ajouter le Marsala qui a servi pour mariner le foie gras. Entourer de tout petits fonds d’artichauts garnis en dôme de purée de foie gras additionnée d’un tiers de sauce Allemande réduite ; compléter par 4 petits détails de truffe levés à la cuiller cannelée et incrustés à moitié dans la purée de chaque fond d’artichaut. Tapisser le fond et les parois du moule d’une couche de godiveau à la ciboulette ; mettre le moule un instant au four pour solidifier la farce ; garnir l’intérieur d’un ragoût de : ris d’agneau braisés et champignons, lié d’une sauce Allemande serrée Recouvrir cette garniture d’une couche de godiveau ; fermer le moule avec une abaisse de pâte bien soudée sur les bords ; dorer et cuire au four de bonne chaleur moyenne pendant trois quarts d’heure environ. Au moment de servir, renverser le Pâté sur un plat rond ; entourer la base d’une couronne de beaux ris d’agneau braisés et glacés
Les choses étant ainsi, il est bon que je fasse connaître ces demoiselles. Tous ces indices seraient insuffisans pour opérer une récolte régulière et complète ; mais ils fournissent trop souvent aux maraudeurs les moyens de se livrer à une cueillette furtive « et de produire beaucoup de dégâts ». La science n’a pas eu seulement à se préoccuper des mérites de cette grande famille de végétaux rudimentaires, elle a dû rechercher avec plus de sollicitude encore quels étaient les dangers qu’elle nous faisait courir, les pièges qu’elle nous tendait, les moyens les plus propres à nous défendre contre elle. Nous avons reconnu, et de son côté M. Boussingault fils a démontré, qu’elle diminuait au contraire, et que, pour avoir les fromages les plus gras, il fallait non pas activer la végétation de ces mucédinées, mais prendre le lait le plus butyreux, celui que fournissent les chèvres et les brebis nourries en liberté. Pendant cette phase de son développement végétal, il triple ou quadruple de volume, atteignant un poids qui pour les truffes noires varie entre 20 et 200 grammes et atteint quelquefois 700. Les végétaux phanérogames ne nous offrent pas d’exemples de ces sortes d’existences indépendantes, et on serait disposé au premier abord à voir là une sorte d’anomalie